Ajout de 10 litres/m3= baisse de 6% de la résistance !!!
L’eau dans le béton :
L’eau est dosée en centrale lors de la fabrication du béton et non dans la toupie avant le déchargement : le béton est livré « prêt à l’emploi » il est donc interdit de rajouter de l’eau dans le béton sur le chantier.
L’eau est nécessaire car elle confère au béton une ouvrabilité adéquate et permet les réactions d’hydratation du ciment qui conduisent à la prise et au durcissement. Tout excès d’eau se transformerait en vide (porosité) qui, bien évidemment, n’apporterait ni résistance ni durabilité au béton, mais au contraire le dégraderait.
Influence d’un excès d’eau sur les performances du béton :
- L’effet d’un ajout d’eau sur la résistance mécanique d’un béton est systématique : en accroissant la porosité du béton durci, il conduit à une chute de sa résistance.
- L’augmentation de la porosité du béton durci découlant d’un ajout d’eau vient systématiquement dégrader sa durabilité.
- En cas d’excès d’eau, des « cheminées » peuvent se créer au sein du béton une fois ce dernier en place, l’eau migrant alors vers la surface supérieure de l’ouvrage, en sens contraire des matériaux solides, qui, eux, se tassent naturellement vers le bas.
- Fréquemment pratiqué sur les chantiers, le talochage améliore l’état de surface. Par cette opération, c’est en fait la laitance qui remonte. En cas d’excès d’eau dans le béton, celle-ci peut remonter et s’accumuler sous la couche de surface. Une croûte très fragile va alors se former à la surface de l’ouvrage. Elle résistera moins aux chocs et s’écaillera à la première sollicitation.
- La présence excessive d’eau réduit les forces de cohésion de béton. Le béton frais devient alors plus sensible à toutes les sollicitations extérieures. La ségrégation est le plus souvent observée lorsque la hauteur de chute est importante ou lorsque le béton passe à travers une zone dense de ferraillage.
- Le risque de dessiccation d’un béton est d’autant plus fort que sa teneur en eau est élevée.